LE BAZAR DE LA CHARITÉ

Photo by © Le Bazar de la charité


Nouvelle année et nouveauté sur le blog ! Un petit article tous les dimanches, est-ce que cela vous tente ? Et on commence ce mois de janvier avec une série so frenchie : Le Bazar de la Charité. D'abord lancée par TF1, elle est désormais disponible sur Netflix et se compose de 8 petits épisodes : en un week-end, c'est plié !

Inspiré d'un fait divers historique, l'incendie du Bazar de la Charité en 1897, la série nous offre le portrait de trois femmes. Le 4 mai 1897, Alice De Jeansin (Camille Lou) et sa bonne Rose Rivière (Julie de Bona) se promènent au Bazar, au milieu de la haute société parisienne. Sa tante Adrienne De Lenverpre (Audrey Fleurot), après avoir fait acte de présence, s'empresse de retrouver son amant plus loin dans la capitale. Malheureusement la journée vire au cauchemar : un incendie fulgurant ravage le Bazar. Alice et Rose se retrouvent piégées à l'intérieur, entre les flammes et les mouvements de foule. Adrienne, revenue de son rendez-vous, assiste impuissante au spectacle macabre.  

Comme beaucoup, je ne savais pratiquement rien de ce fait divers, et une chose est sûre : la production a mis les moyens pour reproduire l'incendie. Les 46 minutes du premier épisode sont concentrées presque exclusivement sur le drame. Mais attention les historiens en herbe, la suite de la série est fictionnelle ! D'ailleurs, aucune des trois héroïnes n'a réellement existées, mais cela ne gâche rien au visionnage. Le Bazar de la Charité oscille entre le drame et la telenovela, ce qui étrangement fonctionne plutôt bien. Sur fond historique, la série raconte surtout des histoires familiales où tout n'est que tromperie et amours perdus. 

Photo by © Le Bazar de la charité 

Si Alice m'a laissée assez indifférente, la pauvre m'a surtout fait penser à une adolescente en crise, Adrienne et Rose sont beaucoup plus impactantes. Adrienne, superbe femme de caractère à qui normalement tout réussi, s'est faite piéger par amour. Elle qui a pu épouser l'homme qu'elle aimait est finalement moins heureuse que sa soeur "béni oui oui". Rose, quant à elle, qui était en bas de l'échelle en tant que bonne, va devoir affronter un monde inconnu et se révéler très bonne élève. Suivre le destin de ces trois femmes était assez exaltant ! Mais le bât blesse avec les personnages masculins : leur écriture est, à mon sens, trop manichéenne. Les hommes dans cette série sont soit des ordures soit des preux chevaliers au regard plein de tendresse. La demi-mesure n'a pas sa place ici et les revirements de dernière minute n'améliorent pas leur cas. Alors oui, malgré cela on s'attache (et on s'empoisonne ?) mais il reste un fond d'amertume dans un coin de l'écran.

Mais malgré ces quelques défauts, Le Bazar de la Charité m'a tenue en haleine cette semaine et j'étais heureuse de continuer l'aventure. Si les décors étaient inégaux (ces bas-fonds parisiens étaient bien entretenus à l'époque !), les costumes, les acteurs (j'ai adoré Josiane Balasko et Stéphane Guillon) et le rythme narratif ont donné un vrai plus à cette série que je vous recommande fortement ! Honnêtement si une saison 2 voit le jour je ne suis pas sûre de la regarder, j'aime cette fin ouverte qui laisse mon imagination prendre le relais. Mais je ne m'arrête pas en si bon chemin, La part des flammes de Gaëlle Nohant se cache quelque part dans ma P.A.L., il serait peut-être temps de le commencer ?

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