Je t'ai rêvé
- Informations -
Auteur : Francesca Zappia
Editeur : Robert Laffont, coll. R
Genres : sentimental, adolescence, maladie, enquête
Date de parution : 12 novembre 2015
Prix : 18 € 50
450 pages
Quatrième de couverture : La folie est son quotidien, rien ne la préparait à être " normale ".
- On joue au jeu des vingt questions ?
- OK , mais c'est moi qui les pose cette fois.
- Ça marche.
- Si je devine en moins de cinq questions, je serai vraiment déçue.
Il esquisse un sourire et répond :
- Ne m'insulte pas.
- Est-ce que tu es vivant ?
- Oui.
- Tu habites ici ?
- Oui.
- Je te connais ?
- Oui.
- Est-ce que je t'ai rêvé ?
- Mon Avis -
Voilà un drôle de livre. Il commençait bien, m'a ensuite perturbé pour finir par m'ennuyer dangereusement. C'est bien simple, ce livre j'ai voulu l'abandonner quand je suis arrivée au milieu de l'histoire. C'est pourtant la curiosité de savoir comment l'histoire se terminait qui m'a poussé à le terminer. Et je peux honnêtement dire que ça ne l'a pas sauvé.
Je t'ai rêvé parle de schizophrénie, d'adolescence et d'un souvenir qui est particulièrement important pour Alex, l'héroïne. Lorsqu'elle était petite fille, elle a voulu sauver des homards dans un supermarché, rayon poissonnerie. Ce jour-là, elle a rencontré Yeux Bleus, un petit garçon tout aussi étrange qu'elle qui l'a aidé. Pourtant, des années plus tard, Alex ne sait pas si ce qu'elle a vécu était réel ou non. Et lorsque à la rentrée elle tombe sur Milles, elle n'arrive pas à savoir si il s'agit du petit garçon inventé ou d'une toute autre personne, bien vivante.
Voilà tout le problème de cette histoire : le mystère sur lequel il est basé se casse la figure dès les premiers chapitres. Parce que l'auteur ne laisse aucune place au doute. Les indices laissés aux lecteurs donnent la solution au problème dès la rencontre des deux protagonistes. Et quand bien même l'héroïne ressasse les mêmes questions, on sait déjà qu'elle se complique la vie pour rien. Cela tourne même au ridicule quand des personnages donnent la réponse sur un plateau à l'héroïne et que cette dernière continue quand même à ressasser ses interrogations, qui n'ont clairement plus lieu d'être.
L'auteur a du sentir que quelque chose clochait avec son intrigue car elle en a rajouté une seconde, concernant le principal du lycée, qui est tout aussi surprenante ! Incohérente, longue et pas vraiment nécessaire à l'histoire, l'enquête sur le principal prend plus de pages que nécessaire et n'apporte rien de plus. Si ce n'est encore plus de confusion.
Concernant la schizophrénie, je ne saurais dire si elle est traité correctement ou non. Alex souffre surtout d'hallucinations visuelles et il est très difficile de porter un jugement sur quelque chose que nous, en tant que lecteurs, on voit à travers les yeux d'un personnage malade. A vrai dire j'ai plus un problème avec le titre du livre qu'avec le traitement de cette maladie. Le terme "rêver" laisse sous entendre qu'Alex partirait dans ses rêveries, qu'elle aurait plus ou moins désirée. Or avec cette maladie, le patient subit ses hallucinations, ce qui est clairement visible tout au long du roman. Remplacer le terme fort "halluciner" par "rêvé" me paraît déplacé. Surtout que le titre original "Made You Up" est un titre fort également.
Autant de choses que je ne comprends pas concernant Je t'ai rêvé. Le livre ne m'a ni émue, ni transportée, malgré tous les bons éléments dispatchés par l'auteur le long de son intrigue. C'est un roman confus qui n'est à mon sens pas abouti et qu'on aurait pu alléger sur une centaine de pages. Je vous invite quand même à le découvrir, histoire de vous faire votre propre avis.
- Ma Citation -
" Je ne pensais pas vraiment que ma mère serait capable de m'assassiner. La plupart du temps."
- Notation -
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