REIGN : LE DESTIN D'UNE REINE (Saison 1)

Copyright The CW Network, LLC./Christos Kalohoridis/The CW

Eh oui, un nouvel article pour égayer ton dimanche et en prime, une série d'un nouveau genre ! Après l'horreur et la SF bienvenue dans le monde merveilleux de la romance à la sauce historique. Aujourd'hui je vais te parler de Reign: Le destin d'une reine dont la première saison m'a accompagnée pendant tout le confinement. Et j'en suis la première étonnée, sois en sûr ! Attention, bavardages dans 1, 2, 3...

Notre aventure commence en 1557. Mary Stuart (Adelaide Kane), reine d'Ecosse arrive avec sa suite à la Cour de France. Fiancée du Dauphin, François (Toby Regbo), elle a quitté le couvent pour se retrouver au milieu de la fosse aux serpents où tout n'est que faux sourires et tentatives d'intimidation. La pauvre Mary, adolescente candide, a bien du mal à s'adapter à son nouvel environnement, surtout quand toutes les planètes s'alignent contre elle. Catherine de Médicis (Megan Follows), sa belle-mère, veut l'empoisonner pour annuler une funeste vision de son conseiller Nostradamus. François, son fiancé en aime une autre et Henri II, le roi de France, n'a qu'une obsession : la faire monter sur le trône d'Angleterre !

Bien que j'adore l'Histoire, je ne m'étais jamais penchée sur Reign. Et, surprise, c'est ma soeur qui m'en a parlé avec beaucoup d'enthousiasme ! Elle qui au contraire n'est pas particulièrement adepte des récits historiques m'a assuré que je passerais un bon moment devant cette série "pas prise de tête". 
Et dès le premier épisode j'ai compris ce qui lui avait plu : un château "français" au style irlandais (Ashford Castle pour les curieux), des héroïnes aux robes très modernes, de la musique pop à la mode...  Mary es-tu là ? C'est bien simple, difficile de reconnaître le XVIe siècle ! Si vous cherchez un peu sur internet, vous vous rendrez vite compte que les historiens ne sont pas 100% fans de Reign. La série s'est permise beaucoup de libertés concernant les faits historiques et vous pourriez vite tomber de haut en cherchant "Mary Stuart/François/couple". Mais c'est un parti pris qui peut amuser une fois qu'on l'a accepté. Le message est clair : on sait déjà comment la série se termine, alors autant s'amuser à fond avant d'arriver à la fin du voyage. Ok, j'adhère !

Copyright The CW Network, LLC./Christos Kalohoridis/The CW

Reign a l'avantage d'être mystérieusement hypnotique, comme Jane the Virgin. J'associe ces deux séries parce qu'elles ont eu le même effet sur moi : c'est girly à mort, il y a des paillettes dans tous les sens et les "drames" ne m'affectent pas un brin mais je ne sais par quel miracle je reste subjuguée devant mon écran. Actuellement j'entame la saison 2, on m'a perdue.

Mais chassez le naturel et... forcément je retiens certains points négatifs qui peuvent facilement irriter le temps d'un épisode. Tout d'abord, le genre en lui-même. Oui c'est paradoxal mais si vous n'êtes pas un amoureux de l'amour, les retournements de situations en mode "il/elle a fait une bêtise mais refuse de comprendre puis on se réconcilie" peut très vite lasser. Et de l'amour il n'y a que cela... à se demander qui n'a pas encore couché avec qui.
Outre les violons, je mets surtout l'accent sur le personnage de Mary en lui-même. La pauvre a eu le malheur d'arriver dans ma wish-list au moment où je m'apprêtais à voir le film Marie Stuart, Reine d'Ecosse avec Saoirse Ronan dans le rôle titre. C'est sûr que la comparaison est rude. Mais il est vrai que dans cette première saison, à cause de son jeune âge (15 ans), Mary est encore loin d'incarner cette image de reine forte et fière que j'avais en tête, ce qui me frustre un peu. Particulièrement quand elle aime claironner à qui veut l'entendre "Je suis Reine d'Ecosse... mais je peux rien faire parce qu'en fait j'ai aucun pouvoir" (traduction personnelle).

Cependant tout n'est pas sombre au pays de Mary ! Reign, si elle a un ton résolument "jeune" nous présente beaucoup de personnages secondaires très intéressants, en particulier les femmes. Parce que la place de la femme et les obligations qu'on lui impose (descendance, rang, réputation, etc.) est le coeur même du show. Comment être reine quand on ne peut même pas s'imposer dans son couple ? Comment s'épanouir en tant que jeune fille alors que le moindre faux pas (pas toujours volontaire) nous est reproché et peut détruire tous les efforts d'une vie ? Sans forcément répondre en profondeur aux problématiques qu'elle aborde, la série retranscrit bien le poids qui pèse sur les épaules de toutes ces dames. Sans oublier ses messieurs qui à trop jouer avec le feu sont souvent contraints de déposer les armes face à leurs propres règles.

Alors oui, la série peut (souvent) vous faire lever les yeux au ciel. Mais ça fait du bien Reign ! Pour les fleurs bleues, ça éveillera vos rêveries. Pour les fans des complots, ça attisera votre curiosité. Et pour les râleurs professionnels ça améliorera votre santé de geindre devant votre écran. Tout le monde y gagne !

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