VIOLET EVERGARDEN : ÉTERNITÉ ET LA POUPÉE DE SOUVENIRS AUTOMATIQUES

Photo by © Akane Kana, Comité de production de Kyoto Animation / Violet / Evergarden

Cette semaine j'ai eu la chance de pouvoir assister à une séance en avant-première pour découvrir Violet Evergarden: Éternité et la poupée de souvenirs automatiques (l'art japonais des noms à rallonge) ! Si la série, disponible sur Netflix, a fait grand bruit, nul doute que la sortie exceptionnelle du film au cinéma ravira les fans de Kyoto Animation.

Se déroulant quelques années après la fin de la série, Violet Evergarden: Éternité et la poupée de souvenirs automatiques nous fait découvrir un monde d'après-guerre qui continue paisiblement sa reconstruction. La ville de Leiden a fait un pas vers la modernité et on retrouve les employés de la Compagnie des Postes CH avec deux, trois rides en plus. Le film, séparé en deux parties, suit d'abord Violet dans un pensionnant de jeunes filles de la noblesse. Notre héroïne va devenir, pour un temps, la préceptrice d'Isabella York, une élève particulièrement têtue. La seconde partie se concentre sur notre bon vieux Benedict et ses talons hauts. Ce dernier s'ennuie mortellement dans son travail et n'éprouve plus le même plaisir qu'autrefois à apporter des lettres aux quatre coins de la capitale.

Désolée pour les curieux qui voulaient en découvrir plus mais le spoil ne passera pas par moi ! Les plus attentifs auront vite compris que la bande-annonce du film se concentrait d'avantage sur le début. Et c'est vrai que cette première partie, bien qu'au scénario touchant et superbe visuellement, manquait un peu de surprise. Mais ça m'a permis de remettre les pieds à l'étrier en douceur ! Violet Evergaden était un anime tout en délicatesse, qui laissait le temps à l'émotion de s'installer. Ici, le film donne d'avantage d'espace aux silences. Le message est clair : pas la peine de courir dans tous les sens pour apprécier le voyage.

Photo by © Akane Kana, Comité de production de Kyoto Animation / Violet / Evergarden

Si je ne peux rien dire sur la deuxième partie, je peux néanmoins vous parler de Violet. Bien qu'elle soit très présente à l'image, ce sont surtout les autres personnages qui font avancer l'histoire. Nous avions quitté une enfant qui découvrait toute la complexité des sentiments et nous retrouvons une véritable Poupée de souvenirs automatiques. Violet, et son visage quasi inexpressif, a appris à s'ouvrir aux autres. Mais surtout, elle sait désormais s'effacer pour mieux répondre aux attentes des clients pour qui elle écrit des lettres. L'évolution est subtile mais bien visible !

Assez parler du scénario, est-ce que c'est beau à l'écran ? C'est magnifique ! Le niveau déjà haut avec la série est encore une fois monté d'un cran avec le film. Si la ville de Leiden est toujours aussi lumineuse avec son ciel azur et ses petites rues aux maisons multicolores, je retiens surtout les détails apportés aux élements de décor : les pétales de fleurs, les reflets, les ombres, la fluidité d'une robe... tous ces petits riens qui rendent une scène grandiose. Violet Evergarden est l'un des rares anime qui me donne l'impression que tout peut prendre vie d'un instant à l'autre. C'est intense, aussi bien dans le coeur que dans le regard. Si la présence d'autres spectateurs m'a empêchée de fondre en larmes telle une éplorée, je suis prête à parier que je me retransformerai en fontaine lorsque le film sera disponible dans mon salon. Et j'ai déjà hâte de pouvoir enfin verser ma petite larme de bonheur.

Attention, Violet Evergarden : Éternité et la poupée de souvenirs automatiques sort le 15 janvier au cinéma mais n'est pas joué partout ! Prenez le temps de vérifier auprès d'Eurozoom, que je remercie énormément pour cette jolie séance.

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